Le DCA (Dollar-Cost Averaging), ou investissement progressif, consiste à investir la même somme à fréquence régulière (ex. 100 €/mois), quelle que soit l’humeur des marchés. Résultat : tu lisses ton prix d’achat, tu neutralises une partie du stress du timing et tu rends ta stratégie exécutable mois après mois.
↩︎ Explorer « Investir avec clarté »1. DCA : définition & objectifs
Le DCA est une discipline : tu investis un montant fixe à intervalles réguliers (mensuel, bimensuel…), sans chercher à prédire les hauts et les bas. L’objectif n’est pas de « battre » le marché, mais d’arrêter de le subir : moins d’arbitrages émotionnels, plus de constance, et une probabilité accrue de rester investi assez longtemps pour profiter de la capitalisation.
2. Pourquoi ça marche (maths & psychologie)
Lissage du prix d’achat
En achetant régulièrement, tu achètes plus d’unités quand ça baisse et moins quand ça monte. Ton prix moyen converge vers un coût lissé, moins sensible au mauvais timing.
Antidote aux biais
Le DCA aide à neutraliser l’aversion à la perte et le market timing impulsif. Il rend la décision binaire (j’investis / je n’investis pas) beaucoup plus simple : j’investis.
Exécution automatique
Paramètre des virements automatiques et reste cohérent. Moins de volonté, plus de résultats.
3. Mise en place concrète (montant, fréquence, support)
- Montant fixe : un pourcentage réaliste de tes revenus (ex. 5–15 %).
- Fréquence : mensuelle (classique) ou bimensuelle si tes revenus sont irréguliers.
- Support : un ETF large et diversifié (ex. Monde) en PEA si éligible, sinon assurance-vie (UC) ou CTO.
- Automatisation : virement + ordre programmé (si dispo) juste après le salaire.
- Suivi : tableau simple + rééquilibrage annuel au besoin.
Astuce : nomme ta ligne « DCA Monde » et cache les variations quotidiennes. Regarder moins, tenir plus.
4. Erreurs à éviter
Changer de cap trop souvent
Sautez de stratégie en stratégie = tue le rendement. Choisis une ligne claire et tiens-la.
Diluer sur trop d’ETF
Un core mondial + quelques satellites suffit. Trop de lignes = dispersion et frais inutiles.
Couper en bas, renforcer en haut
L’inverse du bon sens. Le DCA impose la constance : on achète même quand c’est inconfortable.
5. Exemple chiffré (simplifié)
Tu investis 200 € / mois sur un ETF Monde pendant 10 ans. Marché irrégulier : certaines années à +15 %, d’autres à −10 %. Avec le DCA, tu accumules des parts pendant les phases basses et ton prix moyen reste discipliné. L’essentiel : resté investi + augmenter graduellement ton effort quand tes revenus montent.
6. DCA vs investir d’un coup / enveloppes
DCA vs « tout d’un coup »
Statistiquement, investir dès que possible maximise l’exposition. Mais le DCA gagne souvent en pratique : moins de regret et meilleure tenue psychologique.
PEA
Forte avantage fiscal après 5 ans pour actions/ETF éligibles. Idéal pour un DCA long terme si tu es résident français.
Assurance-vie (UC)
Souple pour des programmations automatiques, fiscalité adoucie dans le temps, arbitrages possibles.
CTO
Univers le plus large (ETF monde non éligibles PEA, obligations, REIT…). Fiscalité au PFU par défaut.
7. FAQ express
- Quel montant pour démarrer ?
Même 50 €/mois suffit. L’important est la régularité et l’augmentation progressive. - DCA quotidien, hebdo, mensuel ?
Mensuel = simple et aligné au salaire. Hebdo si tu veux lisser davantage. Évite de sur-optimiser. - Faut-il suspendre en bear market ?
Non, le DCA est fait pour ces périodes. Si tu dois ajuster, réduis temporairement le montant plutôt que de couper. - ETF capitalisant ou distribuant ?
Capitalisant = réinvestissement automatique (pratique pour DCA). Distribuant si tu vises des revenus. - Quand rééquilibrer ?
1×/an ou si un écart > 5–10 pts apparaît vs ta cible d’allocation.
8. Conclusion
Le DCA transforme une bonne intention en habitude : montants fixes, calendrier fixe, support clair. Tu ne devines pas le marché ; tu avances. Couple ça avec un ETF noyau, un suivi léger et un rééquilibrage annuel : tu tiens la distance.
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